Après la première année où la dépression automno-hiverno-printanière s’est invitée, la deuxième année, tu revis. Littéralement. Il était temps. Maintenant, tu peux dire que tu t’es adaptée à ce nouvel environnement. D’ailleurs, voici quelques preuves :
- Tu roules en 2 roues.
Tu avais bien essayé la Mobylette de maman en 1994 et tu t’étais jurée de ne plus remonter sur un tel engin (tu avais réussi à te faire peur en parcourant 20 mètres). Une fois arrivée à Pékin, il a bien fallut se rendre à l’évidence : la quête de l’autonomie passe par un 2 roues. Une fois le superbe scooter rouge bordeaux acheté, tu l’as customisé dès les premiers froids (de la 2ème année car l’année dernière, tu avais encore un zeste de dignité bon goût qui t’en empêchait). Born to be wild !
- Tu fais des choses que tu ne faisais pas/plus
Débarrassée des conventions auxquelles tu étais habituée et des contraintes de la vie quotidienne (ton travail essentiellement), tu as le champ libre pour faire les choses les plus folles.
- Moi, je vais à la piscine (pour le commun des mortels cela ne signifie rien, pour moi qui panique à peine un orteil dans l’eau, c’est un peu comme si j’allais sur la Lune… en pire).
C’est une piscine olympique où Laure Manaudou a nagé pendant les JO de 2008, remplie d’ondes positives donc… (Si quelqu’un connait la définition du mot « Frolic », je suis preneuse !)
- Toi qui n’a jamais, vraiment JAMAIS, voulu te déguiser (à part en CM2, en 1989, pour fêter avec ton école, ton quartier, ta ville, que dis-je ? Ton pays ! Le bicentenaire de la révolution française. Tu as bien senti que, cette fois, ce n’était pas négociable…), tu arbores fièrement des oreilles de girafe lors d’une exposition… A peine enivrée par une soupe champenoise mais c’est une autre histoire…
- Toi qui n’étais pas retournée en boîte de nuit depuis tes 20 ans, tu as retrouvé le chemin des dance floor. Un vrai défouloir même si, aujourd’hui, tu mets 3 jours à t’en remettre.
- Tu parviens à faire de l’humour sur la pollution
Oui, Pékin est parfois pollué (j’en parle ici) mais il faut bien faire avec…
Alors que la famille et les amis te demandent, paniqués, si tu arrives à respirer car « En ce moment, à la télévision, ils ne parlent que du brouillard de Pékin… », tu finis par faire de l’humour, fataliste.
- Tu manges dans la rue
Ceux qui te connaissent savent que tu n’es pas une aventurière, encore moins une aventurière culinaire. Tu regardes d’un œil méfiant tout ce qui n’est pas jambon-coquillettes. Aujourd’hui, tu te surprends à prendre ton repas dans la rue et à l’apprécier (malgré les conditions sanitaires qui pousseraient au suicide tout le personnel de la DGCCRF).
Un bol de nouilles sautées…
…et pour dessert, des galettes sucrées au sésame :
- Tu as un « médecin » chinois
On t’a conseillé un médecin/ostéopathe/acupuncteur quand tu t’es coincée le dos en frôlant l’accident de scooter justement. Peu enthousiaste, tu as testé les massages/pétrissages du Dr L. avant d’être convaincue (car guérie !). Il te fait craquer (ton dos) comme personne.
- Tu apprécies les chinoiseries
Tu te surprends à aimer des objets chinois que tu n’aurais même pas daigné regarder jusqu’à présent. Pour l’instant, tu te retiens d’acheter…
Même si tu te familiarises avec ce nouveau pays, tu retrouves avec la plus grande joie, les petits plaisirs de ton pays d’origine comme un petit déjeuner en terrasse à Paris…
Tu aurais pu ajouter au paragraphe « piscine » que tu flottes! Car tu flottes! Et sans flotteurs! Et sans planche! Par la simple force de ton mental incroyable (bon et Archimedes aussi un peu…)!
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Tu as raison ! Tout est question de mental ici… Ouvrons nos chakras !
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A la piscine !!!! Ta mère le sait ? Pas d’imprudence car dans la famille on ne flotte pas du tout.
Bises à vous et bonne année ; et peut-être à se voir à nouveau à Pékin si vous restez assez longtemps. En attendant, à bientôt au pays. Une grosse bise aux filles qu’il nous tarde de voir
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